
Conférence - Lundi 12 mars
Les politiques de soutien aux sciences humaines et sociales en France et en Allemagne
Discussion entre Julika Griem, vice-présidente de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) et Christine Musselin, directrice scientifique de Sciences Po et spécialiste de la sociologie de l’enseignement supérieur organisée par la FMSH (Pôle International) en partenariat avec le CIERA, le DAAD et l’Ambassade d’Allemagne en France.
En 2016, les grands organismes de recherche en Allemagne (dont la DFG) ont protesté contre la politique de soutien à la recherche pratiquée par l’Union européenne, notamment par le biais de son initiative Horizon 2020 : trop d’argent pour des programmes d’innovation directement applicables par le marché, et peu, voire rien du tout, pour les sciences humaines et sociales. Ce sont pourtant ces dernières qui se trouvent en première ligne pour mieux appréhender les défis de notre temps, comme par exemple les flux migratoires qui transforment massivement nos sociétés. Cette prise de position reflète une préoccupation pour l’avenir et pour le rôle que peut y jouer l’action publique en matière de recherche et d’enseignement supérieur. Elle fait également apparaître une position particulière des sciences humaines et sociales outre-Rhin : fortes d’une tradition séculaire, elles jouissent d’une plus grande reconnaissance qu’ailleurs. Certes, elles doivent aussi faire face à des réformes continues et, par exemple, s’efforcer à obtenir des parts de financements extérieurs de plus en plus importants. Mais en contrepartie, elles font l’objet d’une véritable politique de soutien, novatrice et bien dotée, dont la DFG est le principal acteur. Cette politique –peu connue en France ou donnée en exemple de façon souvent inadaptée dans l’Hexagone– peut servir de base à une réflexion sur la meilleure manière de piloter la recherche publique dans ce domaine.
Quelle place prennent donc les sciences humaines et sociales dans la stratégie des grands organismes de soutien à la recherche en Allemagne et en France ? Jusqu’où doivent-elles s’adapter à des modèles de financement importés des sciences dites « dures » ? Comment penser les liens entre les sciences humaines et sociales et l’action publique dans la recherche européenne ?
Détails
Conférence
Lundi 12 mars 2018
17h
Maison Suger | 16-18 Rue Suger, Paris 6
Traduction simultanée
La manifestation sera suivie d’un cocktail.
Inscription obligatoire
(avant le 9 mars 2018)